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Dragonne, le blog de Michel Alencon
Wednesday, 10 March 2010
Essai sur la circulationj de la monnaie
Mood:  chillin'
Topic: morceaux choisis

L’augmentation de la quantité d’argent qui circule dans un État, lui donne de grands avantages dans le commerce avec l’Étranger, tant que cette abondance d’argent y continue. L’État échange toujours par là une petite quantité de produit & de travail, contre une plus grande. Il leve les taxes avec facilité, & ne trouve pas de difficulté à faire de l’argent dans les cas de besoins publics.

Il est vrai que la continuation de l’augmentation de l’argent causera dans la suite par son abondance une cherté de terre & de travail dans l’État. Les ouvrages & les Manufactures couteront tant, à la longue, que l’Étranger cessera peu-à-peu de les acheter, & s’accoutumera à les prendre ailleurs à meilleur marché ; ce qui ruinera insensiblement les ouvrages & les Manufactures de l’État. La même cause qui augmentera les rentes des Propriétaires des terres de l’État (qui est l’abondance de l’argent) les mettra dans l’habitude de tirer quantité d’ouvrages des païs étrangers où ils les auront à grand marché : ce sont là des conséquences naturelles. La richesse qu’un État acquert par le commerce, le travail & l’œconomie le jettera insensiblement dans le luxe. Les États qui haussent par le commerce ne manquent pas de baisser ensuite : il y a des regles que l’on pourroit mettre en usage, ce qu’on ne fait guere pour empêcher ce déclin. Toujours est-il vrai que tandis que l’État est en possession actuelle de la balance du commerce, & de l’abondance de l’argent il paroît puissant, & il l’est en effet tant que cette abondance y subsiste.

On pourroit tirer des inductions à l’infini pour justifier ces idées du commerce avec l’Étranger, & les avantages de l’abondance de l’argent. Il est étonnant de voir la disproportion de la circulation de l’argent en Angleterre & à la Chine. Les Manufactures des Indes, comme les Soieries, les Toiles peintes, les Mousselines, &c. nonobstant les frais d’une navigation de dix-huit mois, reviennent à un très bas prix en Angleterre, qui les paieroit avec la trentieme partie de ses ouvrages & de ses Manufactures si les Indiens les vouloient acheter. Mais ils ne sont pas si foux de païer des prix extravagans pour nos ouvrages, pendant qu’on travaille mieux chez eux & infiniment à meilleur marché. Aussine nous vendent-ils leurs Manufactures que contre argent comptant, que nous leur portons annuellement pour augmenter leurs richesses & diminuer les nôtres. Les Manufactures des Indes qu’on consomme en Europe ne font que diminuer notre argent & le travail de nos propres Manufactures.

Un Amériquain, qui vend à un Européen des peaux de Castor, est surpris avec raison d’apprendre que les chapeaux qu’on fait de laine sont aussi bons pour l’usage, que ceux qu’on fait de poil de castor, & que toute la différence, qui cause une si longue navigation, ne consiste que dans la fantaisie de ceux qui trouvent les chapeaux de poil de castor plus legers & plus agréables à la vûe & au toucher. Cependant comme on paie ordinairement les peaux de Castor à ces Amériquains en ouvrages de fer, d’acier, &c. & non en argent, c’est un commerce qui n’est pas nuisible à l’Europe, d’autant plus qu’il entretient des Ouvriers & particulierement des Matelots, qui dans les besoins de l’État sont très utiles, au lieu que le commerce des Manufactures des Indes orientales, emporte l’argent & diminue les Ouvriers de l’Europe.

Il faut convenir que le commerce des Indes orientales est avantageux à la République de Hollande, & qu’elle en fait tomber la perte sur le reste de l’Europe en vendant les épices & Manufactures, en Allemagne, en Italie, en Espagne & dans le Nouveau Monde, qui lui rendent tout l’argent qu’elle envoie aux Indes & bien au-delà : il est même utile à la Hollande d’habiller ses femmes & plu sieurs autres habitans, des Manufactures des Indes, plutôt que d’étoffe d’Angleterre & de France. Il vaut mieux pour les Hollandois enrichir les Indiens que leurs voisins, qui pourroient en profiter pour les opprimer : d’ailleurs ils vendent aux autres habitans de l’Europe les toiles & les petites Manufactures de leur crû, beaucoup plus cher qu’ils ne vendent chez eux les Manufactures des Indes, qui s’y consomment.

L’Angleterre & la France auroient tort d’imiter en cela les Hollandois. Ces Roïaumes ont chez eux les moïens d’habiller leurs femmes, de leur crû ; & quoique leurs étoffes reviennent à un plus haut prix que celles des Manufactures des Indes, ils doivent obliger leurs habitans de n’en point porter d’étrangeres ; ils ne doivent pas permettre la diminution de leurs ouvrages & de leurs Manufactures, ni se mettre dans la dépendance des Étrangers, ils doivent encore moins laisser enlever leur argent pour cela.

 http://fr.wikisource.org/wiki/Essai_sur_la_nature_du_commerce_en_général/Partie_III/Chapitre_1 

 


Posted by mardibri at 4:50 PM EST

Wednesday, 10 March 2010 - 6:06 PM EST

Name: "vincent M"

Bonjour, j'ai bien reçu votre message sur mon répondeur. J'ai en effet eu plusieurs messages supprimés du forum de la SSHF par thierry saint joanis, dans la rubrique concernant le film de Guy Ritchie sorti il ya peu ... J'ai la certitude de ce que j'avance, tout simplement car j'ai posté un message qq minutes sur le forum après "le président" Saint Joanis, et celui-ci fut supprimé dans les secondes suivantes.... je l'ai fait à plusieurs reprises, tous furent effacés, jusqu'à ce que je sois déconnecté une première fois : Saint Joanis étant bien evidemment l'administrateur général du forum. Je lui ai écris un message privé via la boîte mail du forum sur cette pratique, soulignant que pour un journaliste professionnel il a avait une drôle de conception de la liberté d'expression... mon compte fut purement supprimé 5 minutes plus tard. Je n'ai jamais pu me reconnecter sous mon pseudo ni entamer une nouvelle procédure d'inscription... je pense que mon adresse ip est blaclisté au niveau des inscriptions des nouveaux membres sur le forum. J'ai donc publié mon article sur le site du fiagro, espace de liberté que je savais libre de tous agissements de Saint Joanis, dicatateur en puissance lorsque l'on ose avancer un avis contraire au sien. je lui ai aussi, et par la magie des réseaux sociaux, envoyé un petit message privé via son compte facebook .... en terme poli, je lui simplement signifier son manque d'ouverture d'esprit, sa conception ambigue de la liberté d'expression (surtout pour un journaliste qui le crie à qui veut l'entendre!). Bref, 5 minutes après mon messages sur facebook, il a desactivé son compte facebook.... peut être avait-il peur que je le harcèle via ce canal ... ma foi. Je tiens à signaler que tous ces evenements se sont passés un samerdi en soirée... dans un laps de temps d'environ 2-3 heures. le pire arrive.... le lendemain, alors qu'un membre du forum souligne que je n'avais pu publier librement mon post sur le forum et avait été obligé de le faire sur le site du figaro.... Saint Joanis s'est permit de balancer mon nom et prénom de famille sur le forum ( qu'il a récupéré qd je lui ai envoyé un message sur facebook, et moyen par lequel vous avez eu mon no de telephone) , a prétendu que j'étais une sorte d'agitateurs semi-professionnel venu semer la zizanie sur le forum, que j'étais l'agent masqué d'autre site ayant pour thème Sherlock Holmes et que j'agissait au nom d'une gueguerre inter-site.... quelle imagination !!! Selon lui, il me surveillait depuis un moment du coin de l'oeil...des membres du forum l'ayant prevenu ? mais le bouquet arrive, pour appuyer sa thèse, il usurpé mon identité sur le forum pour me faire tenir des propos qui non jamais étaient les miens, en l'occuence une ligne de smiley et de symboles ironiques (petits diablotins rieurs) comme si demasqué, je m'étais revelé et avouais enfin mes réelles intentions en le nargant en une dernière pirouette. A l'heure actuelle, je n'ai jamais pu , et depuis mon eviction du forum, me reconnecter et pourtant qq'1 ( Saint Joanis) a parlé à ma place. Voilà, l'histoire complète. Une question.... pourquoi m'avoir contacté suite à cet incident ? si vous souhaitez créer une amicale anti-saint joanis, sachez que je suis votre premier membre.... enentendant votre réponse

Friday, 12 March 2010 - 3:37 AM EST

Name: mardibri

Ce n'est pas qu'il y ait tant de personnes que ça qui se fassent expulser à contre-temps du forum SSHF mais cela en plombe l'ambiance car chacun, comme du temps de Robespierre, se demande qui sera le prochain sur la charrette.

Un CURIEUX exemple de TRUCAGE accompagnant un BANNISSEMENT se retrouve en cliquant sur "en cache" à partir de ce lien :

http://209.85.229.132/search?q=cache:3Drq_-4oOZ0J:www.sh-whoswho.com/forums/viewtopic.php%3Ff%3D18%26t%3D3941%26p%3D85855+OBSÈDE+MURIEL+BAPTISTE&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=safari 

Wednesday, 11 December 2013 - 4:34 AM EST

Name: mardibri
Home Page: http://mardibri.tripod.com

Une amicale anti-Joanis... ce serait lui faire trop d'honneur.

Il ne traversera les siècles qu'en tant qu'auteur, non en tant qu'éxégète ; en effet son seul texte vraiment diffusé concerne la toute dernière journée de Sherlock Holmes AVANT DE PARTIR EN RETRAITE... L'idée était bonne mais hélas la réalisation très moyenne et Thierry n'a plus jamais obtenu une telle diffusion depuis ce succès éphémère d'il y a près de dix ans.

Cela m'avait donné l'idée de regrouper plusieurs évènement holmésiens en une seule journée mais j'en suis finalement resté à cette (trop ?) courte introduction :

 ____________________________________

 Les affaires d'Holmes étaient tellement florissantes qu'il avait obtenu depuis deux ans que la pièce principale du rez-de-chaussée lui serve notamment à recevoir sa clientèle. Naturellement, nous conservions nos chambres à l'étage. Du coup, Madame Hudson, en compensation d'un important supplément de revenu, n'avait plus guère que la cuisine à sa disposition et une peu commode chambre de bonne sous les combles qui lui servait aussi de garde meuble. Préoccupé par ma propre clientèle, je ne m'étais guère soucié de la détérioration de la santé de cette brave dame ce qui, je le reconnais, est à la limite de la faute professionnelle même si mes talents d'observation sont assez limités... surtout en comparaison de ceux de mon ami. Toujours est-il que cela se répercutait sur l'humeur de notre logeuse.

Je précise que c'est ma chambre, et non celle d'Holmes, qui se trouvait juste au-dessus de cette cuisine. De plus en plus en plus souvent, elle claquait violemment et à plusieurs reprises sa porte dès qu'elle percevait le moindre bruit nocturne de ma part. J'ai d'ailleurs fini par me demander si elle n'allait pas détériorer la menuiserie à force d'ébranler ainsi cette pauvre porte. J'en étais littéralement terrorisé et je finissais, même dans la journée, par marcher à pas de sioux. Autre point qui expliquait encore mieux son changement d'attitude mais dont je n'étais pas non plus conscient : l'humidité persistante qui régnait dans cette sorte de loge de concierge qui lui tenait alors lieu de refuge.

Cette humidité était due non pas à ses activités de cuisinière comme je l'avais cru initialement, mais tout bêtement au fait qu'elle avait négligé pendant des mois de faire réparer son évier. Le goutte à goutte de la fuite avait produit une flaque s'étendant vers la gazinière ; pour la juguler, elle avait pris l'habitude de placer une serpillière qu'elle devait essorer de plus en plus souvent.

Le matin de la journée où se situe cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes, je n'étais vraiment pas en forme. Certes, j'étais déjà levé et habillé mais j'avais très peu dormi. En effet, j'étais demeuré prostré dans mon lit sans oser me lever alors que me dégourdir les jambes m'aurait sans doute permis de plonger ensuite dans un vrai sommeil réparateur plutôt que de continuer à me tourmenter pour un mystère ferroviaire dont parlaient tous les journaux. C'est donc dans un état quelque peu hébété que j'ai entendu un cri épouvantable.

Sherlock Holmes ne me dit jamais ce qu'il fait et j'ai seulement à ce moment-là réalisé qu'il était parti. Je m'apprêtais à replonger dans mes pensées un peu glauques car je pensais bien que le cri provenait de l'extérieur. Cependant, quelques secondes plus tard, le bruit d'une lourde chute provenait à coup sûr de la cuisine et je me suis précipité pour assister à un spectacle qui, rétrospectivement, me procure encore de grands frissons.

Depuis l'épisode de la méduse aux câpres (cf la fumée tresse de Sherlock Holmes du même auteur), Madame Hudson était revenu à des recettes moins exotiques puisque, en montant l'escalier, j'avais souvent humé le parfum du plat londonien caractéristique : le fish and chips. Mais, cette fois, il ne s'agissait plus d'une odeur classique : un mélange inquiétant de flamme et de fumée sortait de la friture jusqu'à lécher le plafond sous MA chambre.

- Arrêtez Watson, posez ça tout de suite.

Zorro était donc arrivé, ou plutôt Sherlock Holmes. Je reposais sous son injonction la bassine d'eau que j'étais sur le point de verser sur la marmite pleine d'huile.

En me bousculant quelque peu, Sherlock attrapa un puis un second gros pot de fleurs qui trônaient près de la fenêtre et la terre qu'il dispersa sur ce début d'incendie eut tôt fait de le circonscrire.

Je n'ai jamais oublié les éclairs qui sortaient de ses yeux lorsqu'il me regarda bien en face :

- Malheureux, si vous aviez jeté cette eau, loin d'éteindre le feu vous l'auriez ravivé pour un grand dommage pour vous et pour Madame Hudson.

J'en avais presque oublié notre logeuse qui, une fois remise de ses émotions, nous expliqua qu'elle était tombée en glissant sur la flaque au moment où, oubliant ses rhumatismes, elle avait brusquement fait demi-tour vers sa friture.

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